ACTUS FCBTP

Par le biais d’un courrier adressé par la Fédération française du bâtiment (FFB) au ministre de l’Économie, des Finances et de la Relance, Bruno Le Maire, la FCBTP souhaite sans plus attendre relayer des informations concernant l’envolée des prix des matériaux et matières premières en Métropole et ailleurs dans le monde, ainsi que les ruptures d’approvisionnement depuis le début de l’année.

Cette situation inquiétante aura forcément des répercussions non seulement au niveau des entreprises calédoniennes, déjà impactées par la crise sanitaire et la crise économique depuis plus d’un an, mais aussi sur le coût de la construction et la réalisation d’ouvrages en général. La Nouvelle-Calédonie doit se préparer pour ne pas subir cette flambée des coûts des matières premières et du fret.

Selon les dernières informations portées à notre connaissance, les produits acier ont augmenté de 30 à 40 % ces trois derniers mois, comme le cuivre utilisé pour la plomberie et les câbles électriques ces dernières semaines, ou encore le zinc et l’aluminium qui enregistrent également des hausses de 15 à 20 % (cf. image ci-dessous).

Le bois de construction a connu une flambée des prix avant de basculer dans une autre problématique : les ruptures d’approvisionnement. Avec une conséquence évidente : des constructeurs bois en Métropole se retrouvent dans l’incapacité de poursuivre leur activité, faute de matières premières, et de chiffrer les travaux, faute de visibilité sur les délais de livraison et les prix à date. En Nouvelle-Calédonie, les entreprises de ce secteur risquent à moyen terme de connaître les mêmes désagréments, pour les mêmes raisons.

La FFB a constaté que ces tensions (fortes hausses des prix et problèmes d’approvisionnement) concernent aussi les produits plastique, le polyuréthane et les matériaux d’isolation.

Dans le même temps, les  transports et les chaînes d’approvisionnement mondiales ont été désorganisés entraînant une augmentation rapide des coûts de fret.

De plus, en raison de notre insularité, de nombreux produits ne sont pas fabriqués localement et nous devons avoir recours à l’importation afin d’obtenir l’ensemble des matériaux de construction nécessaires.

De ce fait, c’est bien toute la filière qui est impactée !

La difficulté pour nos entreprises risque d’être double : devoir réaliser des chantiers sans avoir pu anticiper sur l’augmentation des prix et être pénalisé par des indemnités de retard par la raréfaction du fret et les délais d’approvisionnement.

Aussi, la FCBTP et le SIDNC préfèrent anticiper et étudier dès maintenant, avec ses partenaires économiques et institutionnels, la mise en place de dispositifs permettant d’éviter une casse irréversible dans notre secteur : allègement du coût du fret, adaptation des prix en fonction de l’évolution du marché, introduction d’avenants dans les contrats, clauses diverses et surtout l’annulation des pénalités de retard en cas de rupture d’approvisionnement.